Ne considérez plus l'achillée                                          comme une plante banale!

 

En été, on la repère facilement par ses inflorescences blanchâtres qui surplombent les prairies.

 

Si courante qu'on la piétine avec insouciance et qu'on l'élimine avec aplomb.

 

Et pourtant, c'est une plante avec d'immenses ressources. Comme beaucoup, j'ai mis de nombreuses années à la reconnaître en tant que magnifique panacée.

 

Je parle ici de l'achillée millefeuille, probablement l'une des plantes les plus communes dans l’hémisphère nord.

 

 

 

 

Son nom “Achillée” lui viendrait du célèbre héros quasi-invincible de la mythologie grecque, Achille. Le centaure Chiron, qui enseignait l'art de la bataille à ses étudiants, lui apprit comment utiliser cette plante pour soigner ses amis guerriers sur le champs de bataille de Troie, et probablement se soigner lui-même.

 

Quant à son nom d’espèce “millefolium” ou “millefeuille”, il vient de la forme particulière des feuilles, très découpées, qui donnent l’impression qu’elle en a mille au lieu d’une seule !

 

 

 

 

 

On lui accorde de nombreux autres noms renseignant sur ses usages “saigne-nez”,

             “herbe à la coupure”

                       “herbe aux charpentiers”

                                         "herbe aux militaires"

                                                    "  herbe de saint Jean"

                                                                           "herbe de saint Joseph",

 

                                                    et d’autres bien plus poétiques tel les “sourcils de Vénus”.

 

 

 

 

Comme toutes les plantes de la famille des Asteraceae (pâquerette, marguerite…), son inflorescence forme un capitule, c'est à dire un regroupement de nombreuses petites fleurs.

 

Plante mellifère, c'est aussi une plante comestible dont on peut utiliser les feuilles, les jeunes pousses et les jeunes fleurs, pour leur saveur astringente, légèrement camphrée. Elle seront généralement utilisées comme condiment dans les salades, les soupes ou les omelettes, ainsi que pour parfumer les crèmes et les flans. 

 

C'est surtout l'une des plantes les plus couramment utilisées en médecine traditionnelle depuis plus de 3 000 ans!

 

Ces sommités fleuries sont en effet un véritable réservoir d'alchimie : elles contiennent une gamme importante d' huiles essentielles (bornéol, eucalyptol, camphre, chamazulène...), ainsi que des flavonoïdes (antioxydants), de l'inuline, de l'asparagine, d'autres composés remarquables dont l'achilléine, responsable pour partie de propriétés hémostatiques et antiseptiques.

 

La plante est aussi spasmolytique, anti-inflammatoire, analgésique, antidiabétique, antifongique…

 

 

La plante "maîtresse du sang"

 

Cette expression vient de Matthew Wood, phytothérapeute réputé pour sa connaissance de l'herbalisme traditionnel américain. Wood explique que par ses propriétés circulatoires multiples, c'est une des meilleures plantes hémostatiques de la pharmacopée naturelle.

Elle agit sur les facteurs de coagulation et d'anticoagulation et a la capacité d'arrêter les saignements abondants d'une plaie. Il suffit de ramasser quelques feuilles, de les mâcher finement et d'appliquer ce cataplasme directement sur la blessure pour le constater!

Elle permet de réguler les flux de sang des profondeurs vers la surface. C'est ainsi qu'elle régule le cycle menstruel.

Elle est à recommander qu'il s'agisse d'aménorrhée (absence ou retard de règles), de dysménorrhée (douleurs et crampes, avec parfois avec écoulement de petits caillots).  

Elle peut être utilisée en application locale (bains de sièges) contre les ménorragies (règles trop abondantes), les saignements post-partum. et même lors de leucorrhées excessives.

Ce sont ses propriétés anti-spasmodiques et "progestérone-like" qui lui accordent tous ces bienfaits mais probablement aussi du fait de la décongestion du foie et de l'utérus qu'elle induit. On se souviendra que le foie permet la dégradation des hormones en excès. A ce titre, on la considère parfois comme la "plante des femmes".

 

Elle intervient aussi sur le contrôle neuro-vasculaire et la protection des tissus contre le stress oxydatif grâce à ses flavonoïdes.

 

En agissant des profondeurs vers la périphérie du corps, l 'achillée est aussi une excellente plante diaphorétique : elle est particulièrement efficace sur les personnes fiévreuses qui ont du mal à transpirer et dont la peau devient sèche, chaude et tendue. Rendue nerveuse par la fièvre, avec la tête congestionnée,  la personne n'arrive pas à trouver le repos. L'achillée calmera la personne et rendra la peau souple et humide, permettant de faciliter la chute de la fièvre.

 

 

La TONIQUE DIGESTIVE

L'achillée a une grande affinité pour la sphère digestive. En tant que tonique amer, prise avant les repas, elle orchestre la libération des différents sucs digestifs. Son caractère antispasmodique limite les fermentations tonifie l'activité des muscles lisses.

Elle facilite aussi les échanges au niveau de la veine porte et du foie, car elle présente un équilibre sulfuro-potassique idéal pour le nettoyage et l'élimination des toxines du sang. Elle convient parfaitement aux traitements dépuratifs printaniers!

 

 

Par la décongestion du foie, elle est aussi recommandée pendant les périodes de faiblesses, d'asthénie générale, de dénutrition.

 

Elle peut s'avérer très bénéfique suite à des accidents ou lors d'opérations chirurgicales pour régénérer les tissus et les nerfs. Mieux encore, on peut la conseiller lors de séances de chimiothérapie ou de cobalthérapie.

 

 

Elle soulage même les reins : une infusion de la plante (si possible fraîche) intervient comme antiseptiques des voies urinaires et peut donc s'avérer utile dans les cystites.

 

 

 

 

Comment la consommer ? 

Le plus simple en tisane : Infuser pendant 10 minutes, de 1 à 2 petites cuillerées de plante séchée (sommités fleuries ou poudre) dans 150 ml d'eau bouillante. Laisser refroidir et prendre trois fois par jour, entre les repas. 

On la trouve aussi en teinture mère dont on ne prendra alors que quelques gouttes trois fois par jour.

 

 

Les usages traditionnels sont généralement acceptés comme dépourvus d’effets secondaires aux doses usuelles, mais par précaution je recommande aux femmes enceintes de ne pas en consommer. 

 

 

 

Une juste reconnexion à soi par le coeur

Sur le plan psychique :

 

L'Achillée millefeuille active la pensée logique.

Elle montre la voie médiane entre les extrêmes.

Elle aide à assimiler les vieux chocs et les expériences douloureuses.

Elle permet à chacun de prendre conscience de ses sentiments profonds et de se réconcilier avec soi-même.

Par cette connexion, elle permet de se fixer des limites plus justes vis-à-vis des attentes extérieures.

 

Grâce à l'Achillée millefeuille : 

 

  • J'ose et je suis capable de dire oui.

  • Je sais dire non.

  • Je suis fidèle à moi-même.

  • La lumière adoucit mes blessures.

  • J'agis à partir de mon Moi.

  • Je communique dans l'énergie du cœur.

  • Ma persévérance est une force.

  • Je vis mon intuition et ma créativité.

  • Je perçois les nouvelles possibilités que m'offre la vie.

  • Je fais confiance, je trouve du soutien et de la chaleur dans les périodes tumultueuses.