en patientant jusqu'au prochaines Nouvelles
Alors qu'un mois nouveau s’invite très bientôt sans réserve, je mesure l’attachement que j’éprouve aujourd’hui dans l’écriture mensuelle des Nouvelles de ValeriaNature ainsi que dans leur mise en ligne sur ce site.
Depuis bientôt 4 ans, cette routine mensuelle carillonne comme un repère de calendrier, un marque page et surtout un lien vers les lecteurs et soutiens que vous êtes.
Difficile de dire en quoi consiste précisément cet attachement mensuel, mais il vient aussi rappeler que l’attachement ne s’établit pas uniquement vis-à-vis de personnes, il peut se manifester au travers d’actes du quotidien, d’évènements, de répétitions ou encore d’objets...
Et même si écrire afin de vous partager ici mes projets, de les accompagner de réflexions plus ou moins personnelles autour de la naturopathie, relève d’un réel plaisir, il est intéressant de souligner que l’attachement, quel qu’il soit, conduit à une perte de liberté, une inévitable dépendance envers le sujet auquel il touche.
Faut-il alors prôner le détachement pour éviter de s’enchaîner dans une illusoire sécurité ou une périlleuse accoutumance? Faut-il délaisser tous nos rituels et montrer de l’indifférence vis-à-vis de ceux qui nous sont chers ? J’ouvre ici le débat qui pourrait aussi s’intituler « Entre dépendance et souveraineté, que choisissez-vous ? »
Suis-je libre lorsque j’entreprends la
rédaction des Nouvelles ou de ce Blog ? Suis-je par exemple souveraine dans les sujets que je choisis d’y aborder ? Jusqu’où je
m’autorise leur choix ? N’est-il pas dicté par un discours poli, cette envie de vous plaire, de vous rassurer, de vous
accrocher ?
Suis-je souveraine des émotions qui m’animent lorsque j’en peaufine la mise en page ?
Et quelles seront mes attentes lorsque je publierai d'autres articles dans ce blog ?
Alors qu’on associe souvent « lâcher prise » et «détachement », il me semble pourtant que ces deux notions différent, notamment par la consistance de leurs attentes. Le lâcher prise, c’est l’absence de contrôle, plus exactement c’est renoncer à vouloir tout contrôler ! C’est accepter de laisser faire après avoir impulsé une direction, et être confiant dans la Vie pour que le cours des évènements induise un résultat juste et positif pour chacun. Lâcher prise ne rime ni avec liberté, ni avec oisiveté ; cela requiert une certaine souveraineté dans le choix des impulsions données au regard d’une attente de résultats (qu’on appelle parfois le libre arbitre). Bien sûr, il s’agit d’une approche strictement personnelle, à laquelle vous pouvez ne pas adhérer !
Le détachement relève plutôt d’une profonde indépendance issue d’une grande souveraineté intérieure. Souveraineté qui suppose l’absence d’attentes Il n'y a pas de meilleure liberté que l'absence d'attente.
Si l’attachement devient un fardeau, s’il génère ou résulte d’attentes trop fortes, cogitation, complexification, indécision, compilation, frustration, (...) surgissent, et s’ensuit inévitablement la souffrance...
A l’inverse, si les attentes restent légères ou inexistantes, la simplicité s’installe….
Bien sûr, cette « légèreté » demande le courage de dépasser ses peurs ….
La période estivale qui s'annonce peut être l'occasion de repérer quelques unes de vos sources d’attachement ? Ou de re-positionner votre curseur dans les souffrances qu’elles induisent ? Ne serait-il pas plus simple de se détacher ?
C’est-à-dire d’Agir et d’Aimer sans attente…
« Simple » peut être pas mais « Sage » certainement !!
Et si la Nature par sa noble quintessence offrait une perspective fiable vers la quête de sa souveraineté intérieure ?